La boucle est bouclée

vendredi 28 octobre 2011

... dairy ! Milk, Cadbury. Charlie et la chocolaterie.

Amen
Je ne pouvais pas ne pas y aller. A Claremont, à quelques kilomètres de Hobart, se trouve une usine Cadbury. Et on peut y aller ! Malheureusement, depuis quelques temps, la visite de "l'intérieur" de l'usine n'est plus possible pour des raisons sanitaires (quel dommage).
Ce matin, quelle chance, il pleut ! C'est le moment idéal pour prendre le bus direction Claremont. Le chauffeur me dépose juste devant l'entrée de Cadbury, the chocolate factory. Une fois l'entrée payée (7,50$, c'est pas la ruine), une tablette de dairy milk chocolate est offerte, oh yeah ! Bon, évidemment, boutique souvenirs avec des trucs franchement pourris comme partout, mais on s'en fout, c'est une chocolaterie (D'ailleurs, Fred t'as échappé à un ignoble cadeau-souvenir).
Puis, c'est l'heure de la présentation. On est une quinzaine, et tous les 1/4 d'heure il y a un nouveau groupe, ça turbine à donf là-dedans. Donc un gentil monsieur de chez Cadbury nous explique comment on fait du chocolat Cadbury, et nous donne quelques petits échantillons à grignoter, j'aime ça. Après ça, on regarde un film sur l'histoire Cadbury, à quel point ils sont géniaux, intelligents et leurs chocolats délicieux. C'est pas faux.
J'ai goûté à du chocolat liquide 100% pur cacao, à peine un peu, et déjà ça sature les papilles. J'ai bu certainement le meilleur chocolat chaud de ma vie : une sacrée cuillerée de "flocons" de 3 chocolats, blanc, au lait, noir, et par-dessus du lait chaud. Moi je dis bravo !

flocons de chocolat
Et là, c'est le drame. Le magasin Cadbury. Tout y est au prix "usine", c'est le paradis. J'y ai passé beaucoup de temps, mais j'ai réussi à me maîtriser, j'en ai eu pour à peine 15$ !
Maintenant, il va falloir que je goûte tout ça, je ne connais pas trop les chocolats Cadbury en fait.

mes achats
J'ai passé l'après-midi avec Kathleen et sa pote Michelle, les deux canadiennes. Elles ont loué une voiture, et nous sommes parties à Port Arthur. Paysages magnifiques, le temps est au beau fixe, Michelle conduit bien, tout va pour le mieux.
Port Arthur, à 60 km d'Hobart, est un ancien centre pénitentiaire gigantesque, actif de 1833 à 1877. Et c'est très beautiful. On aurait presque envie d'aller en taule. C'est peut-être ce à quoi pensait le type qui a tiré sur tout le monde en 1996 (35 morts).

Port Arthur
Bref, c'est très certainement hanté, (il y a d'ailleurs une visite spéciale fantômes sur l'île des morts), ça a été en partie détruit par des incendies à la fin du XIXème, et maintenant c'est un des sites touristiques les plus importants de Tasmanie. Assez étrange quand même, surtout la visite de la prison séparée. Ils ont tenté une sorte de prison alternative d'isolement et de contemplation. Les prisonniers étaient enfermés 23h par jour dans des cellules individuelles et avaient droit à 1h d'exercice par jour, seul, dans une cour aux murs élevés. ça a pas été une réussite.


On rentre tranquillement, paysages incroyables au soleil couchant et leçons de français, c'est formidable.

jeudi 27 octobre 2011

Mont Wellington

Après la traversée du détroit de Bass en une nuit en ferry sur un siège inclinable avec vue sur l'océan, ayant dormi quelques heures et toussé le reste du temps, la  traversée de la Tasmanie du Nord au Sud en 5h et 2 bus, me voilà enfin à Hobart. Deuxième ville la plus ancienne d'Australie, ça alors ?! Il fait beau mais frisquet (13-15°C).
Petit lézard
Le type à la réception de l'auberge de jeunesse, Pete, est très sympa, il m'indique les endroits à visiter, les trucs à faire, je suis intéressée par le Mont Wellington, il m'explique comment y aller. Juste à côté un jeune vérifie ses mails sur l'ordi, Pete l'interpelle. Loïc, suisse de Lausanne, veut aussi faire la balade jusqu'au sommet. Soit, rendez-vous demain à 7h45.
7h45, Loïc est là avec son chapeau, nous attendons deux canadiennes. Finalement l'une vient, l'autre dort. Kathleen parle un peu français, mais Loïc veut rester en immersion totale et nous discutons donc en anglais. 1/2 heure de bus, puis 2h30 de marche jusqu'au sommet. 2h pour le retour. Facile.
On a de la chance, il fait super beau. La balade commence dans la forêt, c'est assez humide, on se croirait dans une forêt tropicale. Après 5 minutes, on ne sait déjà plus où aller, les chemins ne sont pas très bien balisés, c'est pas du GR ! On tente un chemin, et on gagne. On croise un vieil australien qui nous explique la suite.  Les australiens sont malins (ou flemmards), un tronc tombe sur le chemin, au lieu de l'enlever, ils coupent un tronçon et on passe au milieu. Il commence à faire chaud, on sort de la forêt tropicale, maintenant c'est de la rocaille et des eucalyptus. Des vues magnifiques sur Hobart, des insectes étranges, et des corbeaux qui jurent à la pelle (apparemment, leur cri ressemble à "Fuck"). On rencontre Peter, australien cinquantenaire qui a voyagé autour du monde pendant des années et qui nous accompagne pour cette balade. C'est chouette, il connaît tout ou presque, il nous sert de guide touristique, c'est très appréciable. Et ça commence à monter grave. Ce n'est que de la pierre maintenant, plus d'arbres, il fait très chaud, mais le vent est frais lorsqu'il souffle. J'ai du mal à suivre, because je suis encore malade et j'ai du mal à respirer correctement. Et ça grimpe raide quand même.
Mt Wellington
Enfin, le sommet ! Mont Wellington, 1270m, vue incroyable sur Hobart et les alentours, ouah ! Mais il fait super froid une fois arrêtés. On déjeune vite fait et Peter nous embarque dans un super chemin pour le retour. Chemin que je ne vois pas. Parfois un piquet planté dans la rocaille, le bout orange "le temps est très changeant en montagne, le brouillard peut tomber en quelques minutes et on ne voit vraiment plus rien, d'où l'orange" nous explique Peter. Chouette promenade, c'est plat, c'est que des pierres, de la boue, toujours des paysages époustouflants. Puis des eucalyptus, les troncs de couleurs différentes, genre camouflage. Un aigle se fait chasser par des corbeaux, teigneux ces corbeaux (souvenir germanique). Vous savez quoi, j'ai touché de la neige, trop cloolsse.

la preuve en image
Et la descente commence. Raide de chez raide. ça me fatigue moins que la montée mais mes genoux n'aiment pas ça du tout (merci tennis et ski). Je ne suis pas la seule à souffrir, Kathleen la canadienne qui skie souvent à aussi de sacrées douleurs aux genoux, Loïc aussi. Peter semble aller bien, il gambade joyeusement en nous demandant parfois si nos chevilles vont bien (il a peur qu'on se torde la cheville). ça devient pire lorsqu'on entre dans la partie forêt humide : bienvenue boue et pierres glissantes ! C'est trop drôle.
Peter récupère sa voiture 1h avant l'arrivée, mais nous continuons notre marche. Je leur conseille de courir, c'est beaucoup moins douloureux. Effectivement, dès que ça redevient plat ou presque, nous courons et ça fait du bien.


On arrive épuisé à l'arrêt de bus, 15 minutes d'attente, le temps de s'affaler sur le sofa. Ce matin, on n'avait pas bien saisit le pourquoi de cet arrêt de bus très étrange en pierres à la décoration douteuse avec un canapé. Maintenant, on a compris.

l'arrêt de bus bizarre
Le bus nous ramène en ville, on a eu une sacrée chance d'avoir eu un temps pareil et un guide sympa. Chocolat chaud pour bien terminer la journée, nous arrivons à l'auberge de jeunesse vers 16h30, complètement rétamés.

Demain, surprise ! Mais it's gonna be legend... wait for it...

lundi 24 octobre 2011

m&m's rouge


m&m's au beurre de cacahuète. Je suis pour, totalement et définitivement pour, c'est génialissime. C'est cloolssement bon. Je vais me lancer dans le traffic de m&m's.

Bienvenue chez les Geeks* !

Mon aprèm à Armageddon. Rien que le nom c'est effrayant, non ?
J'ai donc vu ce fameux prospectus très prometteur : Armageddon 22 and 23 ocotber at the Melbourne Exhibition Centre. Des acteurs de séries que je ne connais pas (Stargate, Doctor Who...) sauf (là j'ai beaucoup ri) le gars qui jouait dans la série Highlander, des acteurs qui font des voix de dessin-animé (Batman), des dessinateurs, du catch, un concours cosplays*... Le truc qui donne vachement envie quoi !
Le soir, autour de la grande table, Matt le néo-zélandais porte un bracelet vert fluo. Thomas l'allemand déchiffre l'inscription sur le bracelet "Armageddon. T'es allé au Comic Convention ? Trop cool, c'était bien ? J'y vais demain avec Jasmine." Matt confirme que c'est trop de la balle et je m'incruste donc à la sortie du lendemain. Rendez-vous dans la cuisine à 13h.


Le lendemain, 12h45, Thomas lit un livre de science-fiction, et Jasmine prend son petit-déjeuner "il faut juste que j'aille me doucher et c'est bon".
13h45, Jasmine la canadienne est prête mais Lucas le coréen manque à l'appel. Lucas arrive en courant après un coup de fil commun de Thomas et Jasmine "on part dans deux minutes, si t'es pas là d'ici une minute, on te laisse".
Plus on approche, plus les gens sont autres ; on est sur la bonne voie.
Une fois nos entrées payées et le bracelet rose (hier c'était vert, aujourd'hui c'est rose) attaché à nos poignets, on déboule dans l'arène.
C'est donc le jour des geeks, adorateurs de mangas, comics et autres nerds. Pas mal de gens déguisés en personnages de mangas, séries TV, films, comics. Situations étranges parfois par exemple lorsque Batman croise les Ghostbusters, impression d'être perdue dans un monde parallèle. Tiens, un Superman en poussette.
Vous savez quoi, la DeLorean est assez confortable comme voiture. Ça pourrait m'inciter à passer mon permis. Des stands de jeux vidéos, de jeux pas vidéos, de T-shirts, casquettes, bonnets, badges, d'armes à feux (fausses), tiens Sonic, d'armes pas à feux (fausses aussi), comics, mangas, anime, objets en tous genres... Lucas se paye d'ailleurs un sabre en bois Made in China.

DeLorean et type en bleu
Thomas reste scotché au démo de jeu video Green Lantern, j'aurai bien aimé jouer à Batman, mais bon... toujours squatté par des gosses ! Tiens Dark Vador.

Je suis ton père
Depuis l'entrée, des gens font la queue, on ne sait pas pourquoi. Après être arrivés au bout de la salle, on voit pourquoi. 2 "cabines" pour se faire photographier avec Amanda Tapping, Callum Blue, Nicholas Brendon, Robert Picardo ou Sylvester McCoy. Ils ont d'abord dû payer avant de patienter des plombes, j'arrive pas bien à saisir. En même temps, je ne connais pas la moitié de ces acteurs. Puis il y a la séance d'autographes, payante aussi avec encore plus d'acteurs dont je n'ai jamais entendu parler. Mon niveau de geekitude est faible, c'est plutôt rassurant. Tiens un zombie.
Stand comics. Mon niveau de geekitude remonte en flèche. C'est trop injuste tous ces numéros qui ne sont pas encore sortis en France... Ils en sont au tome 4 de Tony Chew, diantre ! (je ne peux pas l'acheter, j'ai pas lu le 3 et ils ne l'ont pas là) Je n'ose même pas regarder Fables, The Boys, je vais me ruiner. Tiens une fille déguisée en voiture jaune qui a bien du mal à se déplacer.

Merci Guixxx !
Petit break à l'extérieur, certains ont besoin de nicotine, d'autres de s'hydrater. Il fait bon, temps très agréable.   Des clones troopers se reposent dans l'herbe.
Retour à l'intérieur, ça ferme dans 1 heure, allons voir le catch ! Ils sont un peu fêlés ces types quand même, non ? En tout cas, ils font le show, ils aiment bien ça. Y'en a un qui s'est entaillé la joue, il met du sang partout, c'est pas sérieux. Tiens des princesses, suivies de près par le Joker.

elle aussi elle a du mal à se déplacer
Au détour d'une allée, trois dessinateurs de BD. Derrière l'un d'eux une affiche de Tony Chew. Non ? Si. Je m'approche, un cameraman est en train de ranger son matos, sur la table une pile du tome 1 de Tony Chew. C'est donc bien Rob Guillory qui est là et il me fait un joli dessin sur un petit sketchbook. Ah ben je suis bien contente alors.
La journée geek est finie, c'était bien fun. C'était la première fois, pour chacun d'entre nous, que nous assistions à un évènement de ce genre, ça nous a bien plu.


Le soir, je télécharge presque le contenu du disque dur de l'auberge de jeunesse : The Big Bang Theory, Futurama, The IT Crowd, X-Files (juste les deux premières saisons)... j'ai bien fait de me payer un disque dur externe d'1To. Je laisse de côté Doctor Who, Star Trek, Battlestar Galactica, Stargate, V, trop compliqué et trop geek pour moi.
Le lendemain, je ne peux m'empêcher d'aller acheter le Tome 3 de Tony Chew. Mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?

*Geek : L’archétype classique du geek est celui du jeune (ou de l'adolescent) passionné d'électronique, d'informatique, d'univers fantastiques (comics, science-fiction, heroic fantasy, etc.). Un geek est quelqu'un qui passe son temps à être "sociable" sur un ordinateur.

*Cosplay : mot-valise composé des mots anglais "costume" et "playing", une sous-culture japonaise, et une pratique consistant à jouer le rôle de ses personnages (héros de mangas, d'animations japonaises, de jeux vidéos ou encore de comics) en imitant leur costume, leurs cheveux (avec une perruque) et leur maquillage.

dimanche 23 octobre 2011

Musées

Diantre, un peu de culture tout de même ! Bon, en fait, il pleut, j'ai pas grand chose d'autre à faire. Et en plus, deux plus, la plupart des musées sont gratuits, youpi.

Immigration Museum, situé dans l'ancien bureau des douanes, c'est pratique. J'ai payé 10$, mais ça vaut le coup, c'est grandement intéressant. Film sur les raisons pour lesquelles les gens s'installent ailleurs : guerres, catastrophes naturelle, familles... Rétrospective sur les vagues d'immigrations en Australie et sur l'évolution de la politique d'immigration australienne. Petite reconstitution de l'intérieur de trois bateaux (1800, 1850, 1900) allant d'Europe vers l'Australie. Je peux vous dire que mon cargo c'était le top confort à côté !
Moment ludique et interactif : décidons ensemble du sort de pauvres émigrants dans une salle d'interrogatoire. Après entretien et consultation du dossier on décide de rejeter ou d'accepter les gens en Australie. Trois époques différentes : 1920, 1950, maintenant. C'est ainsi que dans les années 50, une famille grecque s'est vue refuser son entrée parce que leur fille est sourde. Je passe le test de nationalité australienne, j'obtiens 16/20, j'ai gagné !

Immigration Museum
En chemin vers la nourriture, je vois une camionnette transportant un faux cheval et un faux cochon, les flics barrent une rue du centre ville pour évacuer de gentils campeurs anti-capitalistes, je croise deux types déguisés en méchants de Star Wars et d'autres gens dans des costumes étranges.

Direction Federation Square, l'ACMI : Australian Centre for the Moving Image. C'est gratuit je ne comprends pas comment c'est possible. Certes, il y a aussi deux cinémas payants. L'exposition gratuite est incroyable : Screen Worlds, the story of film, television and digital culture. Il y a des écrans partout, petits, grands, je suis sollicitée de tous les côtés, je ne sais pas où donner de la tête, mon cerveau va griller : les frères Lumières, Méliès, Nosferatu, Félix le Chat, Metropolis, Charlot, Buster Keaton, Bette Davis, Casablanca, Rome ville ouverte, à bout de souffle, Tex Avery, Skippy le kangourou McGyver qui défait des nœuds marins avec sa patte, Star Wars, les dents de la mer, l'homme marche sur la Lune, les tours s'effondrent...
La suite, les jeux vidéos. Je joue à Pong (il est même possible de jouer à Pong contre Tennis sur Wii), je perds à Space Invaders, je perds encore plus vite à Mario sur Nintendo (j'ai jamais aimé), je retrouve d'instinct les espadrilles magiques dans Sonic et me plante deux secondes après (les journées pluvieuses à Martigné à jouer à la Megadrive...), Lara Croft se fait bouffer par un tigre dans les premières minutes, je mitraille tout ce qui bouge dans un jeu genre Doom, la France perd 3-0 contre l'Afrique du Sud au foot sur je ne sais quelle Playstation. J'aurai bien aimé rejouer à Prince of Persia, mais y'a pas. Ce jeu m'effrayait quand j'étais petite.

ACMI, Sphère Matrix
Il y a une espèce de sphère étrange dans laquelle on peut faire joujou Matrix, une salle spéciale crise d'épilepsie, un écran géant sur lequel on peut faire des ombres chinoises, et plein d'autres trucs. Il y a aussi une partie consacrée à la télé et au ciné australiens mais j'ai pas le temps de tout voir, ça ferme à 18h. Vivement un autre jour de pluie.

De retour à l'auberge de jeunesse, j'aperçois un prospectus pour Armageddon, Comics Convention qui a lieu en ce moment à Melbourne. Le mystère des déguisements étranges s'éclaircit. 

Et il repleut. Direction NGV (National Gallery of Victoria) International. Devant l'entrée, il y a un mur d'eau et ça c'est trop cloolsse. Musée gratuit, la grande exposition temporaire est payante. Mais "Vienna Art and Design" est finie et la suivante est en Novembre. De toute façon, y'a de quoi voir, le musée est assez grand. Manet, Monet, Magritte, Picasso, Pissaro, Ingres (j'ai vécu plus de deux ans à Montauban, le premier Ingres que j'ai vu c'était à Londres, le second ici), Turner, Rembrandt... il y a une salle sur les arts asiatiques, une exposition sur la mode masculine, un patineur sans tête, une salle remplie ras la gueule de tableaux genre papier peint trop chargé. Bien entendu, je n'arrive aucunement à me repérer dans ces galeries, et pourtant oui j'ai un plan.

NGV International le patineur sans tête
Le NGV Australia est à Federation Square. Comme son nom l'indique, c'est sur les arts australiens. Plus petit que l'International mais pas moins intéressant pour autant. Pas mal d'art aborigène et des peintures, dessins sur l'Australie entre 1780 et 1870. Et un nid géant dans l'entrée.

NGV Australia, nid géant
Federation Square, c'est marrant. Il y a donc quelques musées, mais aussi un super office du tourisme, des restaurants et bars évidemment, une scène, un écran géant et c'est surtout le plus grand espace avec Wi-Fi gratuit en Australie ! Il se passe toujours quelques chose à Federation Square : retransmissions d’événements sportifs, cours de Tai-Chi gratuits à 7h du mat', festival indien, diffusions de conférences de TED...

Dans le prochain épisode, je vous raconterai mon après-midi à Armageddon. Ou ma soirée à danser au Casino. Une seule de ces affirmations est vraie, mais laquelle ? Je sais, c'est difficile.

jeudi 20 octobre 2011

Fièvre

19 octobre 2011,
Après trois semaines en Australie, je succombe à une maladie tropicale inconnue de mes anticorps.
Non, en fait j'ai mal à la tête, à la gorge et j'ai des courbatures. Rien de bien passionnant pour le Dr House. De toute façon il est en taule. J'ai de la fièvre aussi et ça c'est drôle.
Pour me soigner, j'ai ingurgité de la vitamine C sous toutes ses formes et je me suis souvenue du conseil de ma grand-mère "le thé vert ça soigne tout". Certes, mais ça m'a surtout empêché de dormir.Moi qui pensais qu'après une bonne nuit de sommeil tout rentrerait dans l'ordre ; quelle bonne blague. Pas une seconde je n'ai pensé à prendre du paracétamol, c'est grave docteur ?
Je passe donc une nuit à délirer. D'abord j'ai très froid, malgré deux couvertures. ça me rappelle ma première nuit dans le Transmongolien. J'ai du mal à ne plus avoir froid alors qu'on est 8 dans une chambre pas très grande et qu'il fait au moins 22°. Mais lorsque je ferme les yeux, ça me brûle le cerveau de l'intérieur, étrange sensation. Est-ce qu'il ressent ça aussi le type des X-Men ? Je sais plus son nom, je préfère Spiderman voire Batman aux X-Men de toute façon. Mais en même temps, est-ce que l'éléphant c'est vraiment plus fort que l'hippopotame ? Et le rhinocéros dans tout ça ? Et en plus mon frère n'est même plus sur Facebook !

Lui aussi il doit se brûler le cerveau en fermant les yeux, non ?
J'ai chaud maintenant. Très chaud. Au moins 43,5°C. Peut-être que si je tombais de mon lit et que je me mettais à convulser au milieu du dortoir ils appelleraient une ambulance. Je me retrouverais aux Urgences et je reverrais Carter, Lewis, Green, Kovac, Corday, NFS, Chimie, Iono et les autres. ça me rappelle un épisode dans lequel un type a vraiment beaucoup de fièvre et Kovac trouve une solution radicale : le transporter dehors et l'allonger dans la neige. Sauf que là c'est pas l'hiver à Chicago, c'est le printemps à Melbourne. J'imagine un combat d'éclopés entre Weaver et House, et c'est Romano qui gagne, bizarre.
Je suis intoxiquée aux séries. ça a commencé par Urgences, je ne dirai pas la faute à qui. Il se reconnaîtra. Et puis j'aime bien les médecins. Quand j'étais jeune, je suis partie quatre années de suite en vacances en Bretagne avec des psychiatres, une neurologue, une infirmière psy/sorcière et un chow-chow amateur de mollet et de vache-qui-rit. Que de bons souvenirs de galettes, crêpes, fruits-de-mer, tarot-whisky-chocolat...
ça fait longtemps que je n'ai pas regardé de série. Comme je suis malade, j'en profite pour entamer la nouvelle saison. The big-bang theory, parfait. Sheldon (toujours sheldonesque), Rajesh Koothrappali (l'accent indien c'est trop drôle) et Amy Farrah Fowler ce sont les meilleurs dans le genre handicapés de la vie.

Kill the geek
Le lendemain, après quelques heures de sommeil grappillées par-ci par-là, je n'ai plus mal à la gorge. Miracle. Par contre, quand je saute du lit, j'ai du mal à la réception, je suis encore fébrile et j'ai la tête comme une pastèque. C'est là que j'ai la bonne idée d'avaler 1 gramme de Paracétamol. Il était temps. Au pire, en cas d'extrême urgence, il me suffira d'appeler l'équipe neurologique montalbanaise et tout ira mieux.

mercredi 19 octobre 2011

Pari à la con

Choper des coco pops avec des baguettes dans du lait froid c'est vachement facile. Alors qu'essayer d'attraper des perles de tapioca avec des baguettes dans une boisson taïwanaise étrange est quasiment impossible.
Qui l'eut cru ?

dimanche 16 octobre 2011

Dora l'exploratrice

Hier, la taïwanaise de mon dortoir m'a proposé d'aller voir des courses de chevaux à Flemington. Puisque mes projets se résument à marcher quelque part dans la ville, pourquoi ne pas aller marcher jusqu'à Flemington.
J'oubliais, la taïwanaise s'appelle Dora. "Comme Dora l'exploratrice" que je lui dis ;  la pauvre ça doit pas être la première fois qu'elle l'entend celle-là.
Pour aller à Flemington, au Nord, on prend le métro finalement, c'est un peu trop loin à pied. Bien évidemment, après la sortie du train, on est sur la bonne route mais dans le sens inverse. C'est pas grave, on repasse devant un match de cricket, c'est incompréhensible ce sport.
Enfin, Flemington racecourse ! Et c'est fermé ! Il n'y a pas de courses aujourd'hui. Tu parles d'une exploratrice ! Dora m'affirme qu'elle a lu qu'il y avait des courses aujourd'hui, mais peut-être pas à Flemington en fait. La preuve ultime, elle a vu à la gare des gens bien habillés et des femmes avec des chapeaux. Ah.


Bon, c'est pas grave, on se promène autour de la piste de course, c'est pas mal, elle me raconte ces récits de boulots dans les fermes australiennes "je nettoyais le sang des lapins après qu'ils aient été tués et dépecés. J'ai des vidéos d’équarrissage de chèvres aussi". C'est vrai, je les ai vues, c'est très intéressant. Dommage, mes vidéos de dépeçage de ragondin sont sur mon autre ordinateur. 
Le temps est changeant, il commence à faire froid, le vent se lève. J'avais oublié un truc super chiant : les allergies au pollen. J'enchaîne deux printemps/été, c'est pas cool.
Bon, on fait quoi maintenant ? Dora veut trouver le gâteau parfait, elle va tenter le quartier South Yarra. Gâteau ? Je la suis. En sortant de la station de métro, il commence à pleuvoir, le temps de trouver un café sympa avec gâteaux et on évite une averse de justesse. Ma part de gâteau est tip-top ce qu'il me fallait. Dora engloutit une espèce de macaron géant princesse Léia étrange qui est bon mais pas assez spécial à son goût. Elle est pas sortie de l'auberge dans sa quête du gâteau parfait. Elle espère le trouver à Paris pendant ses vacances anniversaire en mars. Je lui souhaite bien du courage.

classe
En rentrant, il est vrai que l'on croise beaucoup de chapeaux, de robes bizarres et de costards, c'est intrigant cette histoire.
Le soir, le restaurant taïwanais qu'elle voulait essayer est fermé (il est 21h, ils n'acceptent plus personne, où vit-on ?), on se rabat sur un barbecue coréen. C'est trop fun. À certaines tables, il faut se déchausser. C'est beau cet alignement de godasses... On sonne un serveur, on commande un steak de porc et du poulet. Aussitôt, le barbecue arrive sur la table, puis des petits plats, le riz, et le poulet est mis sur le grill, le steak de porc est en attente. Dès qu'un serveur passe à proximité, il tourne la viande, vérifie la cuisson, découpe, quelle efficacité. Personnellement, je n'aurais jamais eu l'idée de découper la viande avec des ciseaux, mais bon. Peu importe, la barbaque est délicieuse, ils sont forts ces coréens !
Barbecue
Le must aurait été d'aller chercher pour le dessert la boisson taïwanaise avec des billes dans le fond. Mais il repleut et il fait froid et il fait nuit et on est juste à côté de l'auberge de jeunesse. La flemme quoi.

Je connais Petit Ours Brun (d'ailleurs si tu passes par là un jour, salut POB !), je viens de rencontrer Dora l'exploratrice, c'est qui le prochain : Tchoupi, Mimi Cracra, Diego ?

jeudi 13 octobre 2011

Journée royale


Ce matin, visite du Queen Victoria Market. L'un des principaux marchés en plein air de l'hémisphère Sud, et le plus grand de Melbourne, merci Lonely Planet.
Moi je m'attendais à trouver de la bouffe. Y'a que ça qui m'intéresse. Qui dit marché, dit nourriture et forcément au moins une boulangerie et la fin de matinée c'est le moment idéal pour un truc à grignotter, de préférence au chocolat. Et ben que dalle. Une espèce d'immense hangar, de longues allées remplies de fringues et d'attrapes touristes : didjeridoos, boomerangs, portes-clef, jouets à la con, peintures aborigènes, opales, montres, chaussettes fluos, T-Shirts Australia en tous genres, maillots de footy, polos de cricket, chapeaux de Crocodile Dundee avec fausses dents de requin, kangourous, koalas et autres animaux en peluches ou en trousses, je suis sûre qu'il y doit y avoir des slips kangourous en kangourous... j'en passe des vertes et des meilleures.
Mais au détour d'une allée, j'aperçois enfin de la bouffe ! Ce qui m'a mis la puce à l'oreille, c'est les pseudos indiens/péruviens avec costumes pourris, flûte de pan et stéréo minable. Il y en a toujours devant les marchés de bouffe.
Grand marché de fruits et légumes, les vendeurs hurlent mangue à 1$, génial ! Mais bon, la plupart du temps je ne comprends rien de ce qu'ils crient. Il y a même des produits bio pour Le Rastoul ! À l'intérieur, fromageries, boulangeries, charcuteries, traiteurs... j'ai failli agresser un type qui mangeait une torsade aux pépites de chocolat. Souvenir de violence Kit Kat. Heureusement pour lui, je vois les mêmes dans la boulangerie à côté. Et c'est trop bon !


Plus loin, boucheries et poissonneries, un peu genre Victor Hugo. Pour ceux qui voient ce que je veux dire.
Après-midi jardins. Je vous raconte même pas comment il fait beau. Ben en fait il fait beau.

Attrape touriste étrange
D'abord les Queen Victoria Gardens (décidemment, elle est partout !), pas mal, des joggeurs partout (les australiens ont vraiment un problème avec le sport). The Shrine of Remembrance en l'honneur des soldats australiens morts pendant les guerres, notamment les soldats de l'ANZAC à la bataille de Galipolli pendant la Première Guerre Mondiale. Et puis, évidemment des statues de rois anglais à cheval, à pied...
Royal Botanic Gardens, je pourrai y passer mes journées avec de bons bouquins et des m&m's. Il y a un jardin avec des herbes aromatiques, ça m'a rappelé Trèves. Surtout le souvenir de mon oncle me demandant en allemand d'aller chercher de la marjolaine. Bien sûr, devant les différentes herbes, j'étais un peu embêtée. Après traduction en français, j'étais toujours incapable de distinguer la marjolaine. Ce qui est rassurant c'est que ça n'a pas changé. Mais si un autre oncle m'avait demandé d'aller chercher Marjolaine, j'aurai pu la reconnaître. C'était la parenthèse familiale.

fleur
Des arbres trop cloolsses, des fleurs pas mal non plus, un lac avec des volatiles et des genres d'anguilles, beaucoup de bancs éparpillés partout, des touristes asiatiques qui se font photographier dans des poses étranges devant les arbres ou dans l'herbe, et surtout aucun son de la ville (parfois un hélico). Juste les oiseaux qui s'engueulent entre eux.

volatiles
Je rentre tranquillou en longeant la rivière Yarra, les avirons sont de sorties. Mêmes dans leurs bateaux, les australiens portent des uniformes, la classe ! Au début, je ne comprenais pas pourquoi certains cyclistes se trimbalaient avec des mégaphones. En fait, ce sont les entraîneurs d'aviron, c'est pour leur hurler dessus, futés !



m&m's violet


Ce sont des minis m&m's, vraiment, vraiment minis. Les mêmes que les paquets marrons en fait. Mais il y a une couleur en plus dans le paquet : rose. Non mais franchement, des m&m's roses, on aura tout vu !
Inconvénients : - on en perd quelques-uns quand on se verse une poignée
                          - se mange par poignées, le paquet est vite fini.


vraiment petit

Melbourne


Le centre est un rectangle de rues parallèles et perpendiculaires, il est donc impossible de se perdre. Sauf quand on part dans la mauvaise direction. Sauf quand on est persuadé que Lonsdale Street est perpendiculaire à Bourke Street. Donc il vaut quand même mieux avoir un plan dans sa poche.
Il y a beaucoup d'asiatiques, ce qui ne me change pas trop de la Corée ou de la Chine finalement. Donc, restaurants chinois, japonais, coréens...
Mon auberge de jeunesse n'est pas très loin du palais de justice ou un truc dans le genre, je vois de temps en temps des avocats se balader en robe et perruque. Et oui, pauvres australiens coincés avec les traditions anglaises, obligés de porter des perruques blanches ridicules...
Il y aussi un nombre important de barbiers dans cette ville. J'ai parfois l'impression de voir plus de barbiers que de coiffeurs et ça c'est bizarre.
Chinatown dans Little Bourke Street démarre par un restaurant grec. Et Carlton, le quartier italien débute par des restos thaïs et indiens, allez comprendre quelque chose à tout ça...
Les gens aussi sont étranges. Ils sont sympas, voire amicaux. Lorsque je regarde mon plan, souvent quelqu'un s'arrête pour m'aider. Mais non, je ne suis pas perdue ! Je vérifie juste.
Mêmes les commerçants et mêmes les banquiers sont sympas. Déjà, quand t'arrives quelque part ils ne te disent pas bonjour. Non, ils disent "salut ! ça va ?" et je ne sais jamais trop quoi répondre.
À la banque, quand je demande si ma carte est là, le gars de l'accueil me demande mon prénom. Pas mon nom. Et le type de l'accueil, une semaine après "Salut, Charlotte, c'est ça ? Comment ça va ?" Non mais j'hallucine. Ça fait à peine 10 jours que je suis cliente de cette banque.
Et puis, ils fidélisent la clientèle. Au resto par exemple, tu dis "au revoir", ils répondent "à bientôt". Malin.

Sport étrange, part II


Dans la catégorie sport étrange australien, je demande le basket truc.
ballon
J'ai vu ça ce midi, sur des terrains publics. Il y a bien deux paniers, mais pas de panneaux, il faut viser juste. Le ballon ressemble à un ballon de volley-ball. Il semble que les joueurs ne peuvent pas dribbler et qu'une fois qu'ils ont la balle ils ne peuvent plus bouger, ils doivent passer le ballon à quelqu'un. Amusant.

panier sans panneau
Il s'agit en fait du netball, j'ai eu du mal à le trouver http://fr.wikipedia.org/wiki/Netball

samedi 8 octobre 2011

L'illogisme me perdra

J'ai abandonné mes livres à la dernière auberge. Ce fut un moment tragique pour moi, très difficile à vivre. Surtout pour "Parler le coréen en voyage". Mais il le fallait, c'était la seule solution : ça pèse les livres et je préfère voyager léger.
Expliquez-moi alors pourquoi je me suis empressée d'acheter le tome 14 de "The Walking Dead" que je vais devoir me trimbaler pendant un an ?
Je suis vraiment stupide parfois, mais ça valait le coup.

Of mice and m&m's


Ce qui est intéressant dans les voyages, c'est qu'on apprend plein de choses. Par exemple que les souris aiment les m&m's. Et ça peu de gens le savent.
Mon paquet violet et mon paquet vert étaient sur mes bouquins et ma sympathique colocataire de dortoir, écossaise avec accent difficile à comprendre, m'a prévenue que pendant la nuit elle a entendu des bruits suspects provenants de mes paquets de m&m's. Elle était trop effrayée pour voir ce que c'était (elle en a d'ailleurs pas fermé l'oeil de la nuit) mais le matin elle a vu mes paquets un peu mâchés, et quelques mini m&m's par terre à moitié grignoté. On l'avait avertie qu'il y avait des souris dans l'auberge mais elle n'avait pas cru les rumeurs. Ben on est fixé là. Saletés de souris, j'ai même pas eu le temps de goûter mes m&m's, c'est trop injuste.
La veille, des français croisés chez les pingouins m'avaient fait part des rumeurs concernant des insectes dans mon auberge. Plus que deux nuits, j'ai hâte !

St Kilda et les pingouins


J'ai changé d'auberge de jeunesse et de quartier. Me voilà maintenant à St Kilda, dans le Sud de Melbourne, au bord de la mer.
Ce qui me surprend le plus je pense ce sont les oiseaux. Il y a des pigeons, comme partout, des mouettes parce qu'on est en bord de mer, mais il y a aussi des perroquets. Enfin, je crois, je suis pas calée en ornythologie. À partir du moment où un oiseau est multicolore, ou s'il est perché sur l'épaule d'un unijambiste borgne c'est un perroquet pour moi. Je trouve ça dingue de voir des perroquets (ou quoi que ce soit) en liberté, en ville, perchés sur des fils électriques, j'en avais vu que dans des zoos avant. 
perroquet, non ?
Dans les parcs, on trouve aussi des oiseaux blancs avec une crête et le dessous des ailes jaunes. Sont-ce là des cacatoès ?
Cacatoès
Au coucher et au lever du soleil, au bout de St Kilda Pier, on peut aller observer les pingouins qui rentrent ou qui vont pêcher. Ce sont les plus petits pingouins du monde. Paraît-il. Ils sont cachés dans les pierres, on ne peut pas trop les approcher, on attend beaucoup. Parfois, on en voit un entre les rochers, le pauvre se fait mitrailler de tous les côtés, bonjour le traumatisme. Mais surtout, on les entend. De temps à autre, des bruits étranges sortent des pierres sans qu'on ne voit rien du tout, c'est trop fort ! Il y a aussi des genres de ragondins à queue blanche, crade.
petit pingouin
Une fois qu'il fait nuit, et qu'on ne peut donc plus les prendre en photos (flashs interdits), les pingouins sortent des rochers et vont pêcher, on en voit certains rentrer en se dandinant sur le sable, c'est amusant. Heureusement, il y a des habitués qui sont venus avec des lampes rouges : session photos mais c'est très bizarre comme couleur sur un pingouin.

C'est effrayant



m&m's beige


Ils sont aux amandes et c'est vachement bon ! Un peu plus gros que les m&m's jaunes, parce qu'une amande c'est plus gros qu'une cacahuète, logique implacable. Mais pourquoi diable cela n'existe-t-il pas en France? Je vous le demande.

jeudi 6 octobre 2011

The Great Ocean Road


J'ai rencontré deux françaises à l'auberge de jeunesse, Mathilde et Mélodie. Elles partent en excursion organisée sur la Great Ocean Road pour la journée et me proposent de venir. Ah ben ouais, why not ?
Départ à 7h15, avec passage à l'heure d'été, peu de sommeil... Mais c'est pas grave, il fait beau ! Pas très chaud par contre.
Un bus nous prend devant l'hôtel et nous amène à Federation Square où le vrai bus nous attend. Pas mal de monde, mais nous sommes dans les premières on a droit à des supers places : en haut, fenêtres de gauche (tuyau du 1er chauffeur).
Notre chauffeur/animateur s'appelle Darryl et nous parle pendant tout le voyage : il nous raconte des histoires, sa vie, fait des blagues, nous dit quoi et où regarder, il fait bien son boulot quoi.
Nous traversons la rivière Yarra par le West Gate Bridge, je revois le port et les grues, ça me rappelle mon arrivée. Nous passons dans Geelong, 2ème ville du Victoria et équipe victorieuse (les Cats) de la finale de footy.
Arrêt morning tea et photos. Darryl nous explique comment manger de la Vegemite sur des crackers (jamais de la vie je mangerai ça), il nous prépare un thé très bon et nous avons droit à des gâteaux chocolat noix de coco (top, Lamington).

The Great Ocean Road
Torquay, capitale du surf , QG de Rip Curl et début de la Great Ocean Road. 250 km de route le long des côtes, à couper le souffle entre mer et forêts. On roule à gauche, donc très très près de la mer qui est parfois plusieurs mètres en bas, assez vertigineux, beaucoup de virages. La Great Ocean Road a été construite après la 1ère Guerre Mondiale en partie par les soldats de l'ANZAC revenus du front en total choc post-traumatique. Ça leur a permis de se retaper physiquement et psychologiquement.
Darryl ralentit jusqu'à presque s'arrêter pour que nous puissions apercevoir un koala escalader la falaise, marrant. Plus tard, nous en voyons quelques-uns dans les eucalyptus, il faudra que j'essaye la grenade koala un de ces jours. (pour plus d'informations, lire Kenneth Cook "le koala tueur" et "la revanche du wombat" que je n'ai trouvé dans aucune librairie australienne pour l'instant)

le koala dormeur
Déjeuner à Apollo Bay, Darryl engueule les retardataires façon école primaire, trop la honte ! Après ça, plus personne n'osera être en retard sur le programme.
Nous traversons le Otway National Park, grands arbres, eucalyptus, puis la campagne. Tout le monde dort ou presque, c'est l'heure de la sieste. Darryl nous fait l'article pour le tour en hélicoptère, il doit avoir des parts dans l'affaire, c'est pas possible autrement.
Twelve Apostles. Ceux qui veulent/peuvent vont faire le tour d'hélico. Les autres marchent. Très beau temps mais vent frais, on se croirait en Bretagne. Les 12 Apostles sont en fait 8 ou 9 gros rochers bouffés par l'érosion au milieu de la flotte, genre Etretat. Mais en plus mieux parce que c'est l'Australie quand même.
Aux Gibson's Steps, nous descendons sur la plage, c'est agréable mais il y a tant de touristes... Nous ne sommes pas le seul bus sur les parkings, nous retrouvons toujours les mêmes.

The 12 Apostles
Razorback, long rocher bouffé par l'érosion, The Wreck, le navire Loch Ard s'est échoué dessus en 1878, seulement 2 survivants sur 52 passagers. C'est grandiosement impressionnant ces falaises.
Le bus prend le chemin du retour par les terres. Dernier arrêt à Port Campbell pour la bouffe et les souvenirs. Ensuite 2h-2h30 de route jusqu'à Melbourne.
Darryl nous fait une étude de texte niveau Master de "Waltzing Matilda" (hymne non officiel australien) pendant 20 minutes puis nous avons droit à un vieux film affreux de niaiserie niveau téléfilm du début d'après-midi sur M6. Je pourrai m'endormir facilement, comme tout le bus, mais je me tiens éveillée. C'est beau la campagne. C'est vert, il y a des champs, des moutons blancs, des vaches noires, des mares sans canards, des arbres magnifiques et avec le soleil couchant des lapins partout.
Arrivée sur Melbourne vers 20h, le bus nous dépose près de chez nous, Darryl nous sert la pince. C'était une putain de journée formidable, j'en ai plein les yeux.
Mélodie et Mathilde vont dîner chez le chinois, je décline l'invitation, je n'ai pas faim. Certes, j'ai mangé un Magnum (non pas la bouteille, la glace) chocolat/chocolat au goûter...

mardi 4 octobre 2011

J'ai les chevilles qui enflent

Les français et les langues étrangères, grave problème.
Depuis le début de ce voyage, je me heurte à la surprise de mes interlocuteurs de tous pays lorsque je réponds "France" à la question "D'où c'est-y que t'es donc ?". Automatiquement, la phrase suivante c'est "Ben tu parles bien anglais nom de Diou !". Sous-entendu pour une française.
Apparemment, les français sont des grosses brêles en anglais. Et dans toutes les langues je pense.
D'abord, il y a eu le couple américano/anglais, Wendy et Paul, du transsibérien, mais bon ils étaient tellement gentils, j'ai cru que ce n'était que ça lorsqu'ils m'ont dit que je speakais bien.
Puis, Geoff, mais moi j'avais du mal à piger son accent alors ça compte pas.
Ensuite, Brian et Scott très sympas eux aussi et surtout bloqués avec moi pendant bien 10 jours. Scott a même pensé l'espace de 5 secondes que j'étais hollandaise, compliment suprême, j'ai appris que les néerlandais parlaient parfaitement l'english.
La hollandaise rencontrée à l'auberge de jeunesse, étonnée elle aussi que je sois française, m'a expliqué, qu'effectivement, c'était dur d'avoir une conversation en anglais avec des français.
Même ma banquière m'a félicitée de mon anglais et c'était pourtant avant que je lui dise combien de thunes j'allais amener dans sa banque.
Là, je me dis, ce n'est peut-être pas une simple coïncidence.
Mais bon, j'ai juste eu du bol d'avoir eu une très bonne prof ma première année d'anglais et rebelote en 4ème (une personne pourra confirmer). Merci donc.


Et puis, regarder des séries en streaming en VOST, ça consolide tout ça. Les séries c'est bon pour la santé.

samedi 1 octobre 2011

Footy


Aujourd'hui, avait lieu la grande finale de football australien, dit footy, énorme événement.
Déjà, hier, il y avait une parade où l'on voyait défiler les joueurs des deux équipes sur des chars (je n'y ai pas assisté, j'ai vu le nettoyage après). Puis, dédicaces, activités pour les mioches, distribution de ballons de footy en chocolat et en "vrai". J'ai hésité pour le ballon en chocolat (Cadbury, s'il vous plaît), mais bon, il y avait beaucoup de monde qui attendait et pas mal d'enfants surtout.
Et donc aujourd'hui, le match. Je suis allée regarder ça à Federation Square sur les écrans géants, parce que c'est tout de même intrigant. Beaucoup de monde devant les écrans, à donf, tous en noir et blanc.


Tout d'abord, c'est à 14h30. Ensuite, les deux équipes, de 18 joueurs, sont en rayures noires et blanches. La seule différence, c'est rayures horizontales ou verticales. C'est vachement pratique. Marcels et shorts courts, la classe à Palavas. Le terrain est ovale, comme le ballon (moins gros qu'un ballon de rugby, plus allongé). Ballon rouge. Il y a des lignes blanches sur le terrain, je ne sais pas à quoi elles correspondent : un rectangle devant les grands poteaux, un rond central, des demis-cercles, c'est bizarre. Il y a 4 hauts poteaux (2 grands entourés de 2 petits) à chaque extrémité du terrain. Pas de barres transversales. Le but du jeu est de faire passer le ballon entre les poteaux. Si c'est les deux du milieu c'est plus de points que les autres. D'après ce que j'ai vu, ils font un peu comme ils veulent les gars. Tous les coups sont permis ou presque.


Si vous voulez en savoir plus sur ce sport étrange voici http://fr.wikipedia.org/wiki/Football_australien

Le prochain article sur les sports bizarres australiens sera consacré au cricket ou comment passer une bonne journée au soleil avec pique-nique en regardant un match qui parfois ne se termine pas après une journée de jeu. Si jamais j'assiste à un match. Passionnant.

Australie, premières impressions


Déjà, je suis ben contente d'y être ! Certes, il fait un temps de merde, mais bon... on peut pas tout avoir non plus. Mais marcher sous la pluie sans manteau, c'est quand même pas cloolsse au bout d'un moment. On verra bien.
Descendue du cargo, je n'ai pas embrassé le sol australien, parce que d'une j'avais un sac sur le dos, c'est pas pratique, et de deux les ports c'est quand même crade.
Scott vient avec moi pour la journée, c'est chouette. Les types de la sécurité du port (c'est pas des flèches, ils ont pas inventé la brosse à dent) mettent du temps à tout comprendre mais finissent par nous appeller un taxi qui arrive très vite.
Direction King Street, j'ai deux adresses d'auberge de jeunesse, côte à côte. La première plus de place. Oups. La deuxième c'est bon. Grande auberge de jeunesse, beaucoup de monde, ça fait bizarre. Je vais devoir me réhabituer. Après avoir passé trois semaines en mer avec très peu de monde et beaucoup d'espace, ça change.
Je rejoins Scott, Melbourne me voilà. Tout d'abord, à la recherche d'un supermarché, Brian a fait une liste à Scott composée de chocolat et de journaux.


Il y a de gros corbeaux noirs dans cette ville, c'est étrange. Les voitures roulent à gauche, se rentrer dans le crâne très vite qu'il faut regarder à droite puis à gauche avant de traverser. Scott a peur que je me fasse écraser par des trams. Et oui, c'est rempli de trams, chouette ! Les passages piétons me foutent les jetons à chaque fois. Quand le bonhomme passe au vert, on entend "piout !", comme un son de pistolet-laser de veux films pourris de science-fiction. Lorsque le bonhomme clignote en rouge ça signifie qu'on peut continuer de traverser mais qu'on ne peut pas s'engager si on est sur le trottoir. Wouha !
Hé hé hé
Supermarché, direct rayon chocolat, je suis un peu déçue, je ne vois que des m&m's marrons et jaunes, classique. Mais plus loin, des m&m's de couleurs inconnus, quelle allégresse ! C'est ma première photo australienne. Qui a dit que j'étais grave ?